Albert SCHWEITZER

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(1875 – 1965)

Albert Schweitzer est né le 14 janvier 1875 à Kaysersberg (Haut-Rhin), dans la ville du célèbre prédicateur Geiler. Il est l’un des cinq enfants du pasteur Louis Schweitzer et de son épouse Adèle née Schillinger. La même année, la famille s’installe au presbytère de Gunsbach, près de Munster, dans le Haut-Rhin également. Schweitzer y fera construire plus tard sa propre maison avec les fonds reçus à l’occasion du Prix Goethe en 1928.

Après sa scolarité à Gunsbach, Munster, puis Mulhouse, Schweitzer s’inscrit à l’Université de Strasbourg pour y étudier la théologie et la philosophie. Organiste passionné, il a la joie d’accompagner fréquemment le chœur de l’église Saint-Guillaume.

En 1898, Schweitzer réussit son premier examen de théologie et séjournz à Paris pour se perfectionner, à l’orgue, avec Charles-Marie Widor et, au piano, avec Marie Jaell notamment. A la Sorbonne, il soutient en 1899 une thèse de doctorat sur la Philosophie de la religion chez Kant.

À partir de décembre 1899, Schweitzer est vicaire-adjoint à la paroisse Saint-Nicolas de Strasbourg. En 1902, il est nommé enseignant à la Faculté de Théologie de Strasbourg et devient en même temps directeur du Séminaire.

Il écrit un livre en français sur Bach, publié en 1905 sous le titre : Jean-Sébastien Bach, le musicien poète, ainsi qu’une étude sur la construction et la restauration des orgues, domaine où sa compétence sera mondialement reconnue. L’automne de la même année, il met à exécution la décision qu’il avait prise neuf ans plus tôt : se consacrer jusqu’à trente ans à sa carrière, aux études, à la musique et se vouer ensuite à un service d’aide à autrui. Il commence des études de médecine pour se rendre en Afrique.

Ces études se terminent en 1911. Il se marie en 1912 avec Hélène Bresslau qui a suivi des cours d’infirmière. Le couple s’embarque pour le Gabon, colonie française, au printemps 1913. Dès leur arrivée à Lambaréné, Schweitzer construit un premier hôpital en transformant un vieux poulailler. Mais la guerre éclate et Schweitzer, citoyen allemand, se voit interdire l’exercice de la médecine. Gardé à vue, il met à profit cette inactivité forcée pour réfléchir à la crise de la civilisation et aboutit à la conclusion que « l’élément essentiel de la civilisation est le perfectionnement éthique de l’individu aussi bien que de la société ». En 1917, les Schweitzer sont renvoyés en France et internés dans un camp de prisonniers. En 1918, ils peuvent revenir en Alsace.

Le 14 janvier 1919 naît leur unique fille, Rhena. Schweitzer redevient prédicateur à l’église Saint-Nicolas et médecin-assistant à l’Hôpital Civil de Strasbourg. Il entreprend des tournées de conférences et de concerts afin de payer les dettes contractées pour la construction de son hôpital africain. Il se rend principalement en Suède, en Angleterre et en Suisse.

En 1924, il repart en Afrique pour un deuxième séjour jusqu’en 1927. Schweitzer fera en tout quatorze séjours plus ou moins longs à Lambaréné.

Durant l’été 1949, il séjourne aux États-Unis où il reçoit un accueil triomphal. Le Prix Nobel de la Paix lui est attribué en 1952. Lors de la remise du Prix, il prononce un discours sur Le problème de la paix dans le monde d’aujourd’hui. Dans les années suivantes, il s’efforce de rendre le monde attentif au danger des armes atomiques et préconise une conférence sur le désarmement.

Il meurt à Lambaréné le 4 septembre 1965. Il repose en terre africaine aux côtés de son épouse.

OUVRAGES PUBLIÉS AUX ÉDITIONS ARFUYEN

Respect de la vie

L’Esprit et le Royaume

Psychopathologie du nationalisme

Ainsi parlait Albert Schweitzer