(1934 – 2012)
Bernard Vargaftig est né le 24 janvier 1934 à Nancy. Sa famille, commerçante à Toul, se réfugie en mai 1940 dans la région de Limoges où il passera une part de son enfance à fuir les persécutions antisémites.
Au début de 1944, il sera caché au Collège de Saint-Junien d’où, après le débarquement, sa mère le fera revenir près d’Aixe-sur-Vienne. C’était le 9 juin. Le 10, une colonne de SS mettait le feu à Oradour-sur-Glane massacrant 642 hommes, femmes et enfants. Les souvenirs de ces années difficiles forment la trame de Un même silence (André Dimanche, 2000) et sont évoqués dans Aucun signe particulier (Obsidiane, 2007).
Bernard Vargaftig a fait ses études secondaires au Collège de Toul puis au Lycée Henri Poincaré à Nancy. Il interrompt son cursus universitaires et devient professeur d’enseignement général. Publié dans Les Lettres Françaises, il sera l’un des six poètes qu’Aragon choisira de présenter en décembre 1965 au Théâtre Récamier : « Moi, j’aime ça, ce langage haché comme la douleur », écrira Aragon à propos de La Véraison publié en 1967 chez Gallimard.
Depuis 1975, Bernard Vargaftig a publié un grand nombre de livres de poèmes, auxquels s’ajoutent des livres réalisés avec des peintres. Il est l’auteur de deux anthologies : La Poésie des romantiques (Librio) et Poésie de Résistance (J’ai lu).
Il a été distingué en 1991 par le le prix de l’Académie Mallarmé. Un colloque sur son œuvre s’est tenu à Villeneuve-sur-Yonne en 2001, un second à Cerisy en juillet 2008. Il a été distingué par le Prix Jean Arp de Littérature Francophone 2007.
À partir de 2008 il s’est établi à Avignon où il est mort le 27 janvier 2012.
OUVRAGES PUBLIÉS AUX ÉDITIONS ARFUYEN