Ahmet HACHIM

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(1884 – 1933)

 

Ahmet Hachim serait né en 1884, à Bagdad, d’une famille de hauts fonctionnaires et de savants. Sa mère meurt alors qu’il n’a que huit ans. En 1896, son père, promu préfet de Fizan, l’emmène à Istanbul faire ses études.

Interne au prestigieux lycée francophone de Galatasaray, Ahmet Hachim découvre la poésie en lisant l’Anthologie des poètes d’aujourd’hui de Paul Léautaud et Van Bever.

Ses études terminées, Hachim obtient par concours un poste de petit employé dans l’administration des Régies, puis enseigne le français au lycée de Smyrne pendant deux ans. Son retour à Istanbul en 1908 coïncide avec la chute du Sultan Abdul Hamit et la proclamation de la Constitution. Il reste néanmoins à l’écart de la vie politique.

En 1909, Hachim est introduit dans le cercle Fecr-i Ati, auquel participent les plus grands écrivains de l’époque. Rapidement, il cesse de prendre part à ses réunions mais il continue de publier dans l’organe du groupe, Serveti Funun.

En 1914, Hachim est mobilisé dans l’armée impériale et envoyé aux Dardanelles, puis à Smyrne.

Après la signature de l’Armistice, il reste de longs mois sans travail ni argent. Enfin, en 1921, il entre dans l’administration des Dettes publiques et au Mülkiye, l’école des sciences politiques, où il enseigne le français.

Avec Yahya Kemal, il crée la revue Dergah, qui publie son premier recueil, Göl Saatleri (Les heures du lac).

Après des fiançailles rapidement rompues, il se rend à Paris en 1924. Il publie au mois d’août dans le Mercure de France une étude sur Les tendances actuelles de la littérature turque. A son retour, l’administration des Dettes Publiques ayant été supprimée en application du Traité de Lausanne, il obtient un poste à la Banque Ottomane.

Il publie son second recueil, Piyale (La coupe), et écrit dans le journal Ikdam ainsi que dans la revue Mesale.

En 1928, sa santé se dégrade. Il est contraint de quitter ses fonctions pour un emploi moins fatigant, au Conseil de Liquidation des Chemins de Fer d’Anatolie. Il se rend à nouveau à Paris, puis à Francfort pour s’y faire soigner. Il ne respecte guère les prescriptions des médecins et, peu après son retour à Istanbul, fait une grave rechute.

Les médecins, ayant peu d’espoir de le guérir, le renvoient chez lui. Il est soigné par une veuve, qu’il nomme Güzin. « Ah, tout est fini, c’est la grande mort qui arrive », soupire-t-il, en français, devant un ami qui, deux semaines avant sa mort, lui rend visite.

Il demande cependant à ses amis d’accomplir les formalités nécessaires à son mariage avec Güzin.

Le 4 juin 1933 disparaissait celui qui lui-même se disait le plus étrange des poètes. Il repose au cimetière d’Eyüp, sur les bords de la Corne d’Or.

OUVRAGES PUBLIÉS AUX ÉDITIONS ARFUYEN

Les Oiseaux du lac