(1505 – 1562)
Fils naturel d’un magistrat municipal, Jörg Wickram est né à Colmar vers 1505. Du fait de sa naissance illégitime, Jörg Wickram ne put prétendre aux mêmes dignités que son père.
Néanmoins en 1546, après la mort de son père, il obtint le droit de bourgeoisie et devint membre de la corporation du Sureau qui comprenait les travailleurs du bâtiment et des métaux. En 1555, il quitte Colmar pour Burkheim-en-Brisgau, où il est nommé greffier-syndic.
Wickram dit lui-même qu’il sait peu de latin : est-ce une précaution oratoire ou l’expression d’une réelle modestie pour ne pas rivaliser avec les grands humanistes de son siècle ? Ses activités témoignent cependant d’une grande diversité de dons. Dans les années 1530, il écrit pour le théâtre, d’abord dans la tradition des mystères du Moyen Âge, puis sur des thèmes plus variés.
En 1545, il publie une traduction en vers des Métamorphoses d’Ovide. Il fonde à Colmar une école de maîtres chanteurs sur le modèle de celle de Fribourg qui lui vaut une grande réputation de Meistersinger : le « Hans Sachs du Trône impérial ».
Mais c’est dans le domaine du roman que Wickram est le plus original au point qu’on peut légitimement le considérer comme le père du roman allemand. Il s’affranchit des modèles français comme de la tradition médiévale et donne à la bourgeoisie montante un moyen d’expression privilégié.
OUVRAGES PUBLIÉS AUX ÉDITIONS ARFUYEN