(1577 – 1638)
Capucin, l’une des grandes figures de l’École française de spiritualité, le Père Joseph est surtout connu pour son rôle de conseiller diplomatique auprès de Richelieu : pour lui fut inventée l’appellation, entrée dans le langage commun, d’« Éminence grise ».
En réalité, le Père Joseph semble faire peu de cas de ces responsabilités politiques pourtant écrasantes. Son enfant chéri, c’est la congrégation qu’il a fondée (et qui existe aujourd’hui encore) : les bénédictines de Notre-Dame du Calvaire. Congrégation bénédictine, qui reçut cependant de son fondateur une empreinte spirituelle nettement franciscaine et capucine.
François Leclerc du Tremblay est né à Paris en 1577 dans une famille de noblesse de robe.
Après des études en Italie et sa participation au siège d’Amiens, il rencontre, par l’intermédiaire du cercle de Madame Acarie, Benoît de Canfield, et se met sous sa direction.
Il prend l’habit des capucins en 1599, sous le nom de Joseph de Paris. Avec Antoinette d’Orléans, abbesse coadjutrice de l’abbaye de Fontevrault, il mûrit des projets de réforme monastique : l’abbesse et quelques moniales quittent Fontevrault en 1611 pour fonder un nouvel institut, fortement inspiré par les idées du Père Joseph : les bénédictines du Calvaire.
À partir de 1616, et jusqu’à sa mort en 1638, la vie du Père Joseph est marquée par une forte implication dans la vie politique et diplomatique, dans l’ombre du pouvoir grandissant de Richelieu. Il lui apporte son soutien, soit comme négociateur de certains traités, soit comme conseiller.
Dans ces tâches, le Père Joseph met tout son zèle au service de la foi catholique, tentant de susciter une croisade contre les Turcs, soutenant les activités missionnaires des capucins, notamment à l’intention des protestants.
OUVRAGES PUBLIÉS AUX ÉDITIONS ARFUYEN