Et puis après

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Image de couverture de Camille Claus

Lorsqu’il meurt le 13 janvier 1978 à Anderlecht, Maurice Carême laisse douze œuvres inédites parmi les plus graves qu’il ait écrites. Ces textes sont aujourd’hui encore en quasi totalité inédits. Nous devons à la confiance et à l’amitié de Jeannine Burny, qui fut la compagne de Maurice Carême et préside la Fondation Maurice Carême, à Bruxelles, de pouvoir publier aujourd’hui un de ces recueils posthumes, entièrement voulus et conçus par lui : Et puis après.

En épigraphe à ce recueil, Maurice Carême a inscrit ces simples mots : « Nous sommes de lumière et d’ombre. / Que comprendre à l’ordre du monde ? » Les poèmes de Maurice Carême parlent immédiatement à tout le monde. C’est leur force et leur vertu. C’est aussi sans doute ce qui irrite bien des poètes moins talentueux, qui par dépit jouent les fines bouches…

Lisant Maurice Carême, Marcel Brion eut un jour ces mots : « La simplicité, c’est le comble de l’art. Qu’a-t-il dû travailler pour en arriver là ! » Et, merveilleux connaisseur des grands poètes romantiques allemands, Marcel Brion savait distinguer le grand art. Non pas affaire de prétentions et de grands mots, mais d’humilité et de vérité : « On assigne à la poésie un rôle trop élevé, remarquait Maurice Carême. On lui demande une explication du monde, alors qu’elle ne devrait être qu’une exaltation de la vie (…) Le poète est l’homme qui parle aux autres hommes de tout ce qui donne du prix à l’existence. »

Là est le secret de Maurice Carême : il nous parle de l’homme, de chacun de nous. Et chacun se sent compris et touché par ce qu’il dit. « Maurice Carême, écrivait le critique Laszlo Ferenczi, est un poète de la grandeur et de la misère humaine. Concises, discrètes et pénétrantes, sa poésie et sa prose nous parlent de la solitude profonde de l’homme et la joie de l’existence. »

Coll. Les Cahiers d'Arfuyen – 2004 – ISBN 978-2-845-90049-3 – 13,5 €