Traduit du turc par Ahmet Sel et Christian F. Estèbe – BILINGUE
« Tous les poètes, note Ilhan Berk, écrivent avec les sens premiers des mots, c’est-à-dire avec leur enfance : avec des mots fugueurs, polissons, oisifs, indociles. Avec la jeunesse des vieux mots… C’est cela la sagesse en poésie »(Histoire secrète de la poésie).
Les textes ici présentés ont été choisis et traduits du turc par Ahmet Sel et Christian F. Estèbe. Ils sont extraits du recueil Deniz Eskisi, à l’exception de Istanbul 1 (Istanbul) et des poèmes Mots d’amour, Sur les œuvres d’un sage, Un passant (Le delta et l’enfant).
« Les poètes, dit encore Ilhan Berk, sont des hommes des îles. Ils bâtissent des îles où ils pourront vivre seuls depuis le commencement. Dans certaines d’entre elles, les bateaux font escale plusieurs fois par jour, dans d’autres rarement. Mais le regard des poètes est la plupart du temps pour les îles de demain, où les escales sont rares.Non qu’ils ne donnent pas d’importance au jour présent, mais parce qu’ils ne font pas de différence entre aujourd’hui et demain » (Histoire secrète de la poésie).
Coll. Les Cahiers d'Arfuyen – 1996 – ISBN 978-2-908-82506-0 – 8,38 €