Suites hébraïques suivies de Le Poème de l’Indéterminé
Dans l’œuvre littéraire déjà importante d’Alain Suied, ce nouveau livre, L’Ouvert, l’Imprononçable, occupe une place bien à part. C’est une méditation, pleine de tendresse filiale, sur le « nom manquant » qui constitue le cœur même de la tradition judaïque. Et c’est, en même temps, un chant adressé à l’autre, à l’Ouvert, à cet éternel interlocuteur des poètes que célébrèrent Rilke et Hölderlin.
Le recueil est constitué de deux parties : « Le Natal » et « Suites hébraïques ». Quelques-unes de ces « Suites hébraïques » ont pour titre des mots hébreux à forte valeur symbolique : Tselem, Pardes, Gilgul, Rouah, Hokhma, Malkhout. Les autres portent des titres eux aussi bien révélateurs du propos de l’auteur : «Le Poème de l’Être », « L’étoile de l’utopie » ou « L’Ouvert, l’Imprononçable », titre repris pour l’ensemble du recueil.
« Le monde repose / sur un mot / manquant./ L’air des galaxies / ne peut porter / ni refléter / son absence infinie./ L’autre côté / de l’univers / ne peut garder / son indéchiffrable secret./ Le monde avance / dans l’exil / du chant. »
Il est suivi d’un texte en prose : « Le Poème de l’Indéterminé ». Ce texte est une réflexion sur le rôle de la poésie, face aux besoins de notre époque et dans la lignée des grandes traditions philosophiques et spirituelles, tout spécialement la pensée hébraïque.
Coll. Les Cahiers d'Arfuyen – ISBN 978-2-908-82567-1 – 11,43 €