Raymond Jourdan, dit L’IDIOTA

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(XIVe s.)

 

Raymond Jourdan, chanoine de Saint-Augustin, prévôt de l’église d’Uzès, puis abbé de Celles-sur-Cher à la fin du xive siècle, a laissé une œuvre imposante en une période où les écrits spirituels étaient rares en France. Il évoluait dans la sphère de la papauté avignonnaise, sans liaison avec les courants spirituels rhéno-flamands, ce qui explique la spécificité de son œuvre.

Les Contemplationes Idiotæ ont été publiées pour la première fois à Paris chez Henri Estienne en 1519 à l’initiative du grand théologien et humaniste Jacques Lefèvre d’Étaples, rendu célèbre par sa traduction commentée du Nouveau Testament en 1523 et de l’Ancien Testament en 1528.

Les Contemplations de Marie ont été traduites en français la même année par Guillaume Briçonnet, évêque de Meaux et protecteur de Lefèvre d’Étaples, et publiées à Paris autour de 1522 par Simon de Colines sous le titre Les contemplations faictes à l’honneur et louenge de la très-sacrée Vierge Marie, par quelque dévote personne qui s’est voulu nommer L’Idiote.

Ce n’est qu’un siècle plus tard que l’Idiota fut identifié par le jésuite lyonnais Théophile Raynaud à Raymond Jourdan. La diffusion des Contemplationes Idiotæ a été considérable aux xvie et xviie siècles.

Le P. Raynaud a donné deux éditions des œuvres de Raymond Jourdan : à Lyon en 1632, et à Paris en 1654 sous le titre Idiotæ Opera omnia.

OUVRAGES PUBLIÉS AUX ÉDITIONS ARFUYEN

Les Contemplations de Marie