Vincent LA SOUDIÈRE

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(1939 – 1993)

« Homme de la vie intérieure, s’il en est un », écrivait Henri Michaux de Vincent La Soudière. Pour les Chroniques antérieures (Fata Morgana, 1978), l’unique livre publié par La Soudière, Cioran s’enthousiasmait lui aussi : « livre de haute tenue littéraire, dont il me semble difficile de ne pas admirer l’unité de ton et de vision (…) livre extrême d’un bout à l’autre, livre de confins, où se déroule la double fascination de désastres futurs et de désastres originels, de ces derniers surtout. »

La vie entière de Vincent La Soudière a été vouée à la recherche spirituelle et à l’écriture. Mais il se méfiait beaucoup de publier : « Écrire est une chose, note-t-il. Se faire publier en est une autre. Un abîme sépare ces deux états de la pensée. Je distingue, derrière le fait de publier, un fort besoin des autres, de quantité d’autres – rarement donner, se donner et se perdre. »

Vincent de la Soudière (qui prit pour nom d’écrivain Vincent La Soudière) est né le 6 septembre 1939 à Port-d’Envaux (Charente-Maritime). Il est l’aîné de huit frères et sœurs, d’une vieille famille d’origine charentaise. Il commence des études de philosophie à la Sorbonne, mais les interrompt bientôt pour exercer divers métiers de subsistance.

Après une tentative de vie religieuse dans une abbaye bénédictine, il effectue de nombreux voyages – en Espagne et au Danemark principalement – sans activité stable autre que la lecture et l’écriture.

Il rencontre Henri Michaux en 1970, Cioran en 1976, et devient leur ami. Encouragé et aidé par eux, il publie quelques textes dans des revues ainsi qu’un livre, Chroniques antérieures, paru en 1978 avec un frontispice de Henri Michaux.

Vincent La Soudière est mort le 6 mai 1993 à Paris.

OUVRAGES PUBLIÉS AUX ÉDITIONS ARFUYEN

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