suivi de la Vie de Mélanie écrite par elle-même à l’âge de 21 ans
« Qu’on se représente une habitante du Paradis forcée de vivre sur terre, une petite créature, confisquée, séquestrée dans les gouffres de lumière ; ayant reçu, par infusion, la théologie la plus sublime, en même temps qu’une injonction infinie de n’être rien… » (Léon Bloy). Toute sa vie, Léon B a été hanté par l’apparition de la Salette, l’année même de sa naissance, et son terrible message à un siècle oublieux.
C’est dans la lumière de cet événement que prend tout son sens la phrase de Au seuil de Apocalypse : « J’attends les Cosaques et le Saint-Esprit »,ou cette autre phrase, dans les méditations publiées l’année même de sa mort : « J’attends le Saint-Esprit qui est le Feu de Dieu, et je n’ai vraiment pas autre chose à dire. »
L’Introduction à la Vie de Mélanie, bergère de la Salette, constitue une véritable synthèse de la pensée religieuse de Bloy et occupe à ce titre une place essentielle dans son œuvre. L’autobiographie constitue, par son écriture fruste et forte, un passionnant document spirituel, mais aussi psychologique et sociologique. L’orthographe savoureuse de Mélanie a été conservée.
Coll. Les Cahiers d'Arfuyen – 1996 – ISBN 978-2-908-82515-2 – 9,91 €