André SUARÈS

(1868-1948)

Né en 1868 à Marseille, André Suarès est issu d’une famille juive de négociants d’origine portugaise. Il est reçu à Normale Sup’ en 1886 avec Romain Rolland. De retour à Marseille, il écrit fiévreusement mais ne publie qu’une pièce, Les Pèlerins d’Emmaüs. Durant l’affaire Dreyfus, ses positions courageuses le font remarquer. Il publie ses premiers portraits (Tolstoï , Wagner…).

Le Livre de l’Émeraude, hymne à la Bretagne, est publié en 1902. Le premier volume du Voyage du Condottière paraît en 1910 (Vers Venise). Ses chroniques dans La Grande Revue sont reprises en volumes : Sur la Vie (1909-1912). L’hostilité de Jacques Rivière le pousse à rompre avec la NRF en 1919 où il revient cependant grâce à Jean Paulhan en 1926. ll reçoit en 1935 le grand prix de l’Académie française.

À l’approche de la guerre, ses positions vigoureusement antinazies entravent la publication des Vues sur l’Europe à la NRF, malgré le soutien de Paulhan. Pendant l’Occupation, recherché par la Gestapo et la Milice, il est sauvé d’une arrestation imminente par Pierre de Massot qui l’accueille à Pontcharra. Il poursuit la série des Valeurs, et travaille au Paraclet, son testament spirituel, resté inachevé.

Mort en 1948, il repose aux Baux-de-Provence.

OUVRAGES PUBLIÉS AUX ÉDITIONS ARFUYEN

Ainsi parlait André Suarès