(1899 – 1973)
Émile Storck est né en 1899 à Guebwiller, septième de dix enfants. Son père, contremaître dans une usine de métallurgie, est de langue alsacienne, sa mère, de Lapoutroie, parle welche. Après la Präparandenschule de Colmar, il entre au Lehrerseminar, l’école de formation des instituteurs.
À 18 ans, il est mobilisé. D’abord télégraphiste à Berlin, il est dirigé dans la Somme, face aux troupes françaises. Il refuse de tirer. Emprisonné à Cologne, il n’est sauvé que par l’armistice.
Après un service militaire dans l’armée française, il reprend ses études en 1920. Tout en faisant l’instituteur, le greffe à la mairie et l’orgue à l’église, il prépare le professorat, puis l’agrégation d’allemand. Jeune agrégé, il est nommé à Lons, Annecy, Montpellier et Digne. 1939-1940 : de nouveau l’armée, comme lieutenant. La guerre finie, il continue d’enseigner.
Enfin muté à Guebwiller, il publie en langue alsacienne Le chariot d’or (pièce de théâtre, 1954), Melodie uf der Panfleet (poèmes, 1957), Les chants du soleil et de l’ombre (poèmes, 1962), des traductions de Verlaine et de Baudelaire (1962), Un rêve d’été (conte, 1966), enfin Mathis Nithart (drame historique, 1967). Il s’arrête alors d’écrire. La langue de son pays s’en va et avec elle tout un monde. Il meurt le 9 novembre 1973, célibataire et sans enfants.
Son frère Joseph (qui sera déclaré comme Juste parmi les nations pour avoir sauvé notamment le mime Marceau). se charge de son héritage littéraire.
OUVRAGES PUBLIÉS AUX ÉDITIONS ARFUYEN