Gerard Manley HOPKINS

HOPKINS

(1844 – 1889)

 

Hopkins est l’un des plus grands poètes anglais, fondateur de la poésie du XXe siècle, et aussi l’un des plus difficiles à traduire. C’est pourquoi, malgré son importance, il est aujourd’hui encore très peu disponible en français, à l’exception de son fameux Naufrage du Deutschland.

Converti au catholicisme en 1867, entré sous l’influence de Newman dans la Compagnie de Jésus, il est aussi un homme d’une extraordinaire ferveur, dont la vision spirituelle, exprimée dans une langue déconcertante et forte, transfigure profondément les choses et les êtres.

Gerard Manley Hopkins est né à Stratford (Essex) le 28 juillet 1844. De famille anglicane, il est l’aîné de neuf enfants. Très brillant dans ses études, il reçoit une bourse pour l’Université d’Oxford.

Vivement impressionné par l’Apologia de J. H. Newman qui vient de paraître, il songe à se convertir au catholicisme. Le 17 juillet 1866, il est reçu dans l’église catholique par Newman lui-même et entre en 1868 à la Compagnie de Jésus.

Malgré son engagement religieux, le jeune homme n’abdique rien de sa liberté d’esprit. En 1871, il envoie à son ami Bridges sa fameuse « lettre rouge » : « C’est affreux à dire, écrit-il, mais, en un sens, je suis communiste. L’Angleterre est devenue immensément riche, mais cette richesse n’a pas atteint les classes ouvrières ; je crois qu’elle a rendu leur condition pire. Plus je regarde, plus l’avenir me semble noir. »

Tourmenté du désir d’une vie militante au service de la foi et du service des pauvres, il supporte mal de devoir se consacrer à l’enseignement. De tempérament inquiet et de santé très fragile, il meurt le 8 juin 1889, après avoir répété plusieurs fois ces simples mots : « Je suis heureux. »

OUVRAGES PUBLIÉS AUX ÉDITIONS ARFUYEN

Grandeur de Dieu