HAN MAC TU

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(1912 – 1940)

Han Mac Tu est né en 1912 à Lê My, au nord de Huê, dans une famille catholique de longue date. Au gré des affectations du père, fonctionnaire des douanes, la famille se déplace dans les villes côtières.

En 1931, Han Mac Tu adresse trois de ses poèmes à Phan Sào Nam, un lettré révolutionnaire très en vue qui, enthousiaste, les fait publier.

Han Mac Tu entre au service du cadastre en 1932 puis, en 1934-1935, part pour Saïgon où il devient journaliste littéraire. Au bout d’un an, démuni de tout, il rentre à la maison familiale.

En 1936, alors qu’est publié son premier recueil, apparaissent les premiers signes de la lèpre. Sa fiancée reconnaît les signes de la maladie et lui annonce son prochain mariage. Pour lui tout s’effondre.

La maladie s’aggrave. Du désespoir naît une force créatrice qui fait voler en éclats ce qui restait des conventions poétiques. Un nouveau recueil paraît en 1938.

Pour s’isoler, il trouve refuge dans les quartiers pauvres de la périphérie de sa ville natale, changeant de gîte, fuyant les services sanitaires français par crainte de l’hospitalisation.

La prière et la lecture des Écritures nourrissent son inspiration : c’est durant cette période que surgissent ses grands poèmes mystiques.

En 1940, Han Mac Tu se résout enfin à entrer à l’Hôpital. En septembre, il est transféré à la léproserie.

Il y meurt, à 28 ans, le 11 novembre 1940, entouré de la sollicitude des religieuses franciscaines auxquelles il dédie un dernier poème, en français, tracé à grand-peine : «Anges du Ciel, anges de Dieu, anges de Paix et de Gaîté, / apportez-moi une couronne. / Je veux me baigner dans l’Océan de Lumière et d’Amour divin ».

OUVRAGES PUBLIÉS AUX ÉDITIONS ARFUYEN

Le Hameau des roseaux