(1829 – 1908)
Jean Ilitch Serguiev est né en 1829 près d’Arkhangelsk, à l’extrême nord de la Russie. Très vite, il rencontre de graves difficultés scolaires. Angoissé, il cherche recours dans la prière. Une nuit, il ressent en rêve un violent ébranlement comme si « un voile se détachait de ses yeux » et sera dès lors un excellent élève.
Entré au séminaire, il se destine alors à devenir missionnaire en Sibérie ou en Chine. Comme annoncé dans un rêve, il devient prêtre à la cathédrale de Cronstadt. Durant 47 années, il y vivra dans une ascèse rigoureuse et discrète et tiendra son journal spirituel. Il apporte son aide aux pauvres, spirituelle et matérielle, n’hésitant à leur donner ses propres chaussures.
C’est à cette époque qu’il fait ses premiers miracles. De tout l’Empire, de toutes religions, on vient lui demander la guérison. Sa liturgie quotidienne attire des milliers de personnes et on crée pour lui un service postal spécial à la poste de Cronstadt. Il fonde deux monastères féminins.
En 1894, il est appelé au chevet de l’Empereur Alexandre III pour lui donner la communion puis l’onction des malades. En 1894 paraît à Moscou Ma vie en Christ, extrait de son journal, qui est aussitôt traduit en anglais et connaît un immense succès international.
Épuisé de travail, il meurt le 20 décembre 1908. Lors de ses obsèques, la ferveur est telle qu’« un service d’ordre est mis tout au long du parcours de la procession de l’enterrement pour contenir la foule ».
Dès 1909, Nicolas II demande la création d’une journée de prière pour commémorer sa mort. Sa canonisation, proclamée en 1964, sera confirmée en 1990 par le Patriarcat de Moscou.
OUVRAGES PUBLIÉS AUX ÉDITIONS ARFUYEN