Theophrastus von Hohenheim, dit PARACELSE

PARACELSe
(1493 – 1541)

Aureolus Theophrastus Bombastus von Hohenheim, dit Paracelse, est né à Einsiedeln (Suisse) en 1493. Son père, de famille noble, était médecin attaché à l’abbaye bénédictine qui fait le renom d’Einsiedeln, et qui est le lieu d’un pèlerinage marial très fréquenté.

Paracelse passe son enfance dans cet environnement à la fois naturel (montagnes et forêts) et humain (la foule ininterrompue des pèlerins).

Vers l’âge de douze ans il part à Villach en Carinthie, avec son père qui venait d’y être nommé médecin de la Ville et qui y soignera plus précisément les maladies contractées par les mineurs travaillant dans les montagnes.

Il apprend d’abord de son père, puis fait des études dans plusieurs couvents, enfin fréquente l’Université de Ferrare. Et, après avoir achevé ses études de médecine, parcourt toute l’Europe, allant d’une auberge à l’autre, d’une ville à l’autre, d’un malade à l’autre.

Et déjà sa devise est : Alterius non sit qui suus esse potest. Une devise étonnante : Qu’il se garde bien d’appartenir à un autre, celui qui a la capacité d’être lui-même. La force de n’appartenir qu’à soi !

Il séjourne à Salzbourg en 1524-1525, mais n’y demeurera pas longtemps : il ne s’entend pas avec l’Archevêque régnant, et, surtout, en prenant parti pour la cause des paysans il devient suspect et se trouve menacé. Il fuit.

Il parcourt alors la région du Rhin supérieur, compte s’établir à Strasbourg (1526), puis part à Bâle (1527) ; nous le retrouvons à Colmar en 1528 où il rédige les premiers traités relatifs au « Mal des Français ». Il se rend ensuite à Nuremberg (1529), en passant par Esslingen et Hohenheim, le pays de ses ancêtres ; il poursuit ses recherches sur la syphilis.

À Saint-Gall, il trouve le loisir d’élaborer deux fameux ouvrages : le Paragranum et le Paramirum qui exposent respectivement les fondements de la médecine, et les causes des maladies. Mais il est de plus en plus préoccupé par les questions religieuses et éthiques. Il compose des commentaires de Psaumes et de courts traités portant sur les questions alors en discussion. C’est l’époque où, en 1531, Zwingli avec qui il sympathisait est tué à la bataille de Cappel. L’échec de Zwingli qui voulut, à Zurich, instituer un gouvernement théocratique, le fait réfléchir.

En 1534-1535 il se déplace vers le sud : la peste qui règne à Sterzing retient son attention: il écrit un Traité de la peste. Puis poursuit son chemin. Nous le trouvons dans les Grisons en 1535 où il étudie les sources thermales et leurs effets thérapeutiques.

En 1536 il est à Ulm, puis à Augsbourg, à la recherche d’imprimeurs-éditeurs. Après bien des ennuis il parvient à éditer sa Grosse Wundarznei – un des rares textes parus de son vivant.

En 1537, il est à Eferding, puis à Presbourg, enfin à Vienne. Il y est reçu, par deux fois, en audience par l’empereur Ferdinand Ier. En 1538, il revient à Villach : son père est mort. Il s’adresse aux autorités de la Ville et écrit pour elles une Chronique de Carinthie dans l’espoir de trouver un éditeur pour son Labyrinthe des médecins errants qu’il vient de rédiger.

Il se rend à Klagenfurt, toujours en Carinthie, et, vers 1541, revient à Salzbourg où il meurt le 24 septembre, en laissant par testament son bien aux pauvres.

OUVRAGES PUBLIÉS AUX ÉDITIONS ARFUYEN

Évangile d’un médecin errant

Ainsi parlait Paracelse