SENG T’SAN

SENG

(520 – 602)

Vingt-huitième patriarche de la lignée indienne (le premier étant Gautama, le Bouddha lui-même), Bodhidharma introduisit le Bouddhisme non-duel, Dhyâna, en Chine en l’an 520 de notre ère. Cet « enseignement muet » prit le nom de Chan qui signifie (comme dhyâna en sanscrit) « méditation », avant de s’appeler Zen et de se codifier au Japon.

Le second patriarche chinois fut Huei Ko et la transmission d’éveillé à éveillé se fit ensuite à Seng Ts’an à qui l’on attribue ce Hsin Hsin Ming tout imprégné de la non-dualité taoïste.

L’existence de Seng Ts’an (520-602) apparaît mystérieuse puisque ce patriarche s’éloigna du monde et des persécutions contre les bouddhistes. Il aurait rédigé le Hsin Hsin Ming dans les montagnes où il s’était réfugié.

Au sud du Grand Fleuve et de la ville de Nankin se situait l’école Niu T’ou, parallèle au Ch’an orthodoxe, dont le premier Maître Fa Jung aurait rencontré Tao Hsin, successeur de Seng Ts’an. C’est là que I Tse (755-830), poète et calligraphe, réalisa l’Eveil avant d’aller vivre dans les monts du T’ien T’ai où habitait le poète Han Shan deux siècles auparavant.

I Tse fut appelé Maître du Chan « grotte bouddhique » et rédigea de nombreux traités ou commentaires… Il se pourrait aussi qu’il soit l’auteur du Hsin Hsin Ming, ce poème spirituel tétrasyllabique à la saveur indéfinissable. À moins que celui-ci ne soit l’œuvre d’un obscur et anonyme auteur qui savait cacher ses lumières…

OUVRAGES PUBLIÉS AUX ÉDITIONS ARFUYEN

Hsin Hsin ming