SHANFARA

SHANFARA

(VIe siècle)

 

Shanfara serait né vers la fin du VIe siècle, quelques décennies avant la venue du Prophète. Il aurait appartenu à la tribu des Azd, établie dans le sud du Hedjaz et au Yémen. Rejeté par les siens puis par la tribu à laquelle il avait voulu lier son destin, il aurait mené une vie de brigandage et de pillage.

La tradition raconte que Shanfara, pour se venger de ses anciens compagnons, aurait juré d’en tuer cent. Alors qu’il en avait déjà tué 99, Shanfara, qui était descendu boire dans un ravin, fut surpris par ses ennemis et mis à mort.

Quelque temps après, l’un d’eux, passant près du crâne desséché de Shanfara, le frappa d’un coup de pied. Une esquille lui entra dans la chair et lui fit une blessure dont il mourut. Ainsi fut accompli par delà la mort le serment du poète-brigand.

Shanfara est connu pour être l’auteur du Lamiyyat Al-Arab (Chant des Arabes dans la rime lam), l’un des plus beaux poèmes de la littérature préislamique. Il s’inscrit dans la grande tradition des auteurs saalik qui, en rupture avec la société tribale de leur temps, écrivaient une poésie à l’image de leur vie, violente, généreuse et dépouillée

OUVRAGES PUBLIÉS AUX ÉDITIONS ARFUYEN

Chant des Arabes