J’écoute Istanbul

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Traduit du turc par E. Tatatagasi et Gérard Pfister – BILINGUE

Dans une lettre à Muvaffak Sami Onat, Orhan Veli résumait lui-même ainsi sa vie : « Je suis né en 1914. À un an j’avais peur des grenouilles. J’ai commencé à lire à neuf ans et à écrire à dix ans. À treize ans j’ai fait la connaissance de Oktay Rifat et à seize ans de Melih Cevdet. Je suis entré pour la première fois dans un bar à dix-sept ans et à dix-huit ans je me suis mis à boire du raki.

« À dix-neuf ans a commencé mon époque d’indolence. A vingt ans j’ai appris à gagner de l’argent et à supporter la misère. À vingt-cinq ans j’ai eu un accident d’automobile. J’ai été bien des fois amoureux. Je ne me suis jamais marié et, à présent, je fais mon service militaire. »

Orhan Veli possède un ton tout à fait singulier. Les poèmes ici présentés dont l’admirable J’écoute Istanbul permettent de découvrir en version bilingue la voix de ce poète mort accidentellement à 36 ans. C’est toute une Turquie que l’on redécouvre ici, de haute tradition et ouverte à une très originale modernité.

Coll. Les Cahiers d'Arfuyen – ISBN 978-2-903-94156-7