suivi de Le poème futur
Le précédent recueil d’Alain Suied, L’Ouvert, l’Imprononcable, publié en 1998 (n° 119 des Cahiers d’Arfuyen) était consacré au thème du judaïsme. C’était une méditation, pleine de tendresse filiale, sur le « nom manquant » qui constitue le cœur même de la tradition judaïque. Et, en même temps, un chant adressé à l’autre, à l’Ouvert, à cet éternel interlocuteur des poètes que célébrèrent Rilke et Hölderlin.
Bien inscrit dans la recherche humaniste d’Alain Suied, qui le distingue de toute une poésie contemporaine repliée sur les thèmes du bucolisme, du formalisme ou de l’égotisme, ce nouvel ouvrage est lui aussi marqué par un propos fort et exigeant. Face à tous les périls qui menacent l’homme et la nature, il s’agit d’un véritable manifeste : Rester humain.
Car il n’y a pas de fatalité qui pousse l’homme à la négation de lui-même et à la destruction de la nature. C’est d’une abdication qu’il s’agit : d’un manque de lucidité et d’une perte de courage.
Loin de tancer et de sermonner, le texte d’Alain Suied vise surtout à éveiller et revigorer. Il ne se réclame d’aucune foi que celle d’une Origine qui est en l’homme et fait sa noblesse. Il ne prétend à aucune sagesse que celle d’un Désir qui porte l’homme, dans les pires circonstances, au delà de lui-même.
Coll. Les Cahiers d'Arfuyen – ISBN 978-2-908-82588-6 – 9,91 €