Guillaume BRIÇONNET

BRICONNET

(1470 – 1534)

 

Guillaume Briçonnet est né à Paris en 1470. Son père, devenu veuf et entré dans les ordres, a été conseiller de la régente, cardinal et archevêque. Suivant les traces brillantes de son père, le jeune homme, évêque de Lodève à 19 ans, est envoyé à Rome par Louis XII en 1507 pour réconcilier la couronne avec Jules II puis par François Ier en 1516 pour discuter avec Léon X du Concordat de Bologne qui régira les relations entre la Papauté et la France jusqu’à la Révolution.

Nommé évêque de Meaux, il abandonne la vie de cour. En 1521, il devient directeur spirituel de Marguerite de Navarre, sœur de François Ier et constitue avec Lefèvre d’Étaples, Guillaume Farel et Pierre Caroli le « cénacle de Meaux » dont le but est de retrouver le christianisme originel. Luther ayant été condamné par la Sorbonne, Briçonnet interdit ses livres dans son diocèse et renvoie Guillaume Farel.

Mais les Cordeliers, qu’il a interdits de chaire, l’accusent de soutenir l’hérésie. En 1525 plusieurs de ses amis sont condamnés à la rétractation publique et certains brûlés en place publique à Paris et à Meaux. Grâce à la reine Marguerite, Briçonnet parvient à échapper aux persécutions et à garder son évêché, tout en maintenant sa position évangéliste. Il meurt en 1534.

Les Contemplationes Idiotæ ont été publiées pour la première fois à Paris chez Henri Estienne en 1519 à l’initiative du grand théologien et humaniste Jacques Lefèvre d’Étaples, rendu célèbre par sa traduction commentée du Nouveau Testament en 1523 et de l’Ancien Testament en 1528.

Les Contemplations de Marie ont été traduites en français la même année par Guillaume Briçonnet et publiées à Paris autour de 1522 par Simon de Colines sous le titre Les contemplations faictes à l’honneur et louenge de la très-sacrée Vierge Marie, par quelque dévote personne qui s’est voulu nommer L’Idiote.

OUVRAGES PUBLIÉS AUX ÉDITIONS ARFUYEN

Les Contemplations de Marie  (traduction)