Al-Mawaqif
Traduit de l’arabe par Mohammed Oudaimah – BILINGUE – Image de couverture de A. Ghani Alani
« Niffari dans ses textes, écrit Adonis, est comme un aventurier marchant dans l’inconnu. Il n’avance pas selon un plan préétabli, mais librement et de façon imprévisible. Comme s’il nous disait : Je ne suis pas un écrivain, je suis un explorateur. »
Ce livre constitue la première traduction française d’un volume de textes de Niffari, contemporain de Hallaj et l’un des principaux écrivains mystiques de l’Islam.
Niffari a laissé deux ouvrages : Les Stations et Les adresses. On trouvera ici quatorze textes du premier de ces livres. L’essentiel de l’oeuvre de Niffari a été publié par l’orientaliste anglais Arthur John Arberry en 1935. D’autres textes l’ont été en Turquie par Ahmet Ates en 1952 et au Liban par Paul Nwyia en 1965.
Pour mieux faire paraître l’étrangeté radicale de son écriture et de sa vision, citons ici le texte complet de l’une des Stations de Niffari : « Il m’arrêta entre ses mains et me dit : vois-tu un autre que moi ? Non, répondis-je. Il dit : Regarde-moi. Je le regardai, abaissant et élevant les plateaux de la balance et, seul, régissant toutes choses. Il me dit : Tu ne me vois qu’entre mes main. Voici que tu pars voir un autre que moi, et tu ne me vois pas. Si tu vois cet autre, ne le repousse pas. Garde ma volonté. Si tu la perds, tu seras infidèle. Si cet autre te dit Moi, crois-le car je l’ai cru. S’il te dit Lui, récuse-le car je l’ai récusé » (Station Voici que tu pars).
Coll. Les Cahiers d'Arfuyen – ISBN 2903941035