Leonardo SINISGALLI

SINISGALLI

(1908 – 1981)

Leonardo Sinisgalli est né en 1908 à Montemurro, en Basilicate. Son père, couturier, part en 1913 s’installer en Colombie, sans sa famille. Sa mère est l’aînée d’une famille de sept enfants dont cinq émigrent eux aussi en Colombie.

L’enfance de Sinisgalli est marquée par les paysages austères et splendides de la Basilicate, qu’il n’appellera jamais autrement que de son nom latin de « Lucanie », qui fut la patrie d’Horace.

Envoyé chez les Salésiens puis les Frères des écoles Chrétiennes, Sinisgalli est un très brillant élève. Malgré son don et son enthousiasme pour les mathématiques, il opte pour un diplôme d’ingénieur.

En 1932, il s’installe à Milan où il commence à fréquenter les milieux littéraires. A la suite d’un cycle de conférences qu’il est amené à donner pour la promotion du linoléum, il entre en 1938 chez Olivetti pour s’occuper de la publicité. Avec l’aisance matérielle, cette activité lui donne l’occasion de collaborer avec de nombreux artistes.

En 1945, Sinisgalli traduit L’âme et la danse de Valéry et Voyageur sur la terre de Julien Green, et travaille à la traduction de quelques poésies en dialecte lucanien. En 1950, Furor mathematicus rassemble tous ses écrits sur les mathématiques, l’architecture, les sciences et la technique.

Soucieux de ne pas séparer les cultures littéraire et scientifique, il fonde à Rome en 1953 la revue Civiltà delle macchine, publiée par Finmeccanica.

Installé définitivement à Rome, Sinisgalli voyage beaucoup. Il rencontre Cummings, Salinger, Borges, Paul Klee, Stravinky, Michaux, Julien Green, Le Corbusier. Il travaille à présent pour la compagnie pétrolière AGIP puis pour Alitalia.

Le poète, qui se consacre toujours davantage au dessin, expose à Milan et à Rome. En 1979 Gérard Pfister travaille avec lui à la première traduction d’un choix de ses poèmes, L’âge de la lune.

Il meurt à Rome en janvier 1981. À sa demande, il est enterré dans les « Champs Elysées » de sa terre natale de Lucanie.

OUVRAGES PUBLIÉS AUX ÉDITIONS ARFUYEN

L’âge de la lune

Horror vacui

J’ai vu les Muses