Jeanne-Marie Bouvier de la Motte, dite Madame GUYON

GUYON

(1648 – 1717)

Madame Guyon est l’une des très grandes mystiques du XVII° siècle français et certainement une de celles qui nous restent le plus proches. Car elle resta toute sa vie une laïque plongée dans les difficultés de l’ordinaire quotidien et garda toujours une entière liberté intérieure.

Devenue suspecte après les condamnations du quiétisme de Molinos, elle ne cessa pourtant d’exercer une profonde influence auprès de très nombreux amis mystiques (dont Fénelon) qui lui restèrent fidèles malgré le danger. Admirée chez les protestants, célébrée par Bergson comme par l’abbé Henri Bremond, sa réhabilitation est en cours au sein du catholicisme.

Jeanne-Marie Bouvier de la Motte est née en 1648 à Montargis d’une famille de riches bourgeois et morte à Blois en 1717. Mariée à seize ans à un Monsieur Guyon, elle devient veuve à vingt-huit ans après cinq grossesses dont survivront trois enfants. Grâce à Mère Granger, supérieure des bénédictines de sa ville natale, elle est présentée à Monsieur Bertot, prêtre et profond mystique, qui devient son père spirituel.

Après la mort de son mari, elle voyage en Savoie et en Piémont et compose son célèbre Moyen court et ses Explications de la Bible. Arrivée à Paris à 38 ans, elle reprend la direction du cercle de Monsieur Bertot. Emprisonnée après la condamnation de Molinos et libérée sur intervention de Madame de Maintenon, elle entreprend un apostolat à la Fondation des Demoiselles de Saint-Cyr. A nouveau tombée en défaveur, elle est emprisonnée une seconde fois durant sept ans.

Elle sort de la Bastille à 55 ans, sur un brancard. Il lui reste treize années à vivre : elle s’installe à Blois et consacre son énergie à former des disciples catholiques et protestants, les ouvrant à la vie intérieure dans une discrétion totale, ce dont témoignent les textes présentés ici et une correspondance qui devient européenne.

OUVRAGES PUBLIÉS AUX ÉDITIONS ARFUYEN

Écrits sur la vie intérieure