Neveu de l’empereur romain Constantin 1er le Grand, Julien dit l’Apostat (331- 363) échappa au massacre de sa famille dont Constance II fut un des responsables. Il fut cependant éloigné de la cour et passa sa jeunesse dans les livres, s’initiant aux doctrines des philosophes néoplatoniciens.
Devenu empereur en 361 à la mort de son cousin Constance II, il pratiqua un gouvernement plus libéral et la tolérance religieuse. Tout jeune, il avait éprouvé de l’attrait pour les réalités spirituelles. Il aspirait à s’unir à Dieu, à se perdre dans la contemplation du monde et de cet Esprit souverain qui en maintient l’ordre. Il ne se trouva près de Julien aucun prêtre qui l’aimât, le comprît, le guidât sur la voie des choses divines.
Par contre, les derniers sectateurs de la philosophie, disciples de Plotin, de Porphyre et de Jamblique, enseignaient une théosophie où, par des exercices d’ascèse et des rites d’initiation, on se rendait la Divinité présente sur la terre ou s’élevait jusqu’à elle clans les régions d’en haut. Converti à ces dogmes païens, il montra toute l’ardeur d’un néophyte.
Devenu zélateur de l’« hellénisme », Julien ne fut pas long à s’apercevoir que cette religion païenne manquait d’un corps de doctrines et d’un exposé cohérent de ce qu’il fallait croire et pratiquer. C’est à ce besoin que répond l’ouvrage composé par un ami et conseiller du prince, Sallustius au Salustius (Saloustios dans les textes grecs), dont l’identité n’est pas certaine. On voit ce qui fait l’intérêt très particulier de l’ouvrage de Sallustius : il oppose une théologie païenne à la théologie chrétienne, un symbole des dogmes païens au symbole de Nicée.
OUVRAGES PUBLIÉS AUX ÉDITIONS ARFUYEN