Traduit de l’anglais et présenté par Jean Mambrino – BILINGUE
Ce volume est un grand classique à ranger aux côtés des ouvrages d’un Rilke ou d’un Blake, avec une dimension spirituelle et esthétique d’une modernité et d’une puissance comparables. Il donne une version définitive, largement complétée et remaniée, des traductions publiées par Jean Mambrino sous le même titre aux Éditions Granit (1980) et Nous (1999), toutes deux épuisées.
Gerard Manley Hopkins a laissé à sa mort, en 1889, une œuvre mince et extraordinairement dense : une cinquantaine de poèmes, dont le langage est si nouveau, si audacieux, qu’il demeurera longtemps incompris. Il faudra attendre jusqu’en 1918, vingt-neuf ans après la mort du poète, pour que soit publiée enfin, par les soins de Bridges, la première édition des Poems.
Deux autres éditions partielles suivront, en 1930 et 1948. Ce n’est qu’en 1967 qu’est donnée l’édition complète des poèmes de Hopkins, présentée par W. H. Gardner et N. H. Mackensie.
Le grand traducteur Pierre Leyris, mort voici quelques années, a donné un certain nombre de traductions de Hopkins, dont trois des fameux « Sonnets terribles » de la fin.
Jean Mambrino donne ici la traduction de vingt-huit poèmes très représentatifs du génie hopkinsien et appartenant à toutes les époques de sa courte vie : la première période, fervente, heureuse, baignée dans la nature ; la maturation et les premiers doutes ; les dernières années traversées d’angoisse et d’agonie. Ils comprennent des poèmes de pure louange ; d’autres de dévotion religieuse ou reflétant l’activité apostolique du prêtre.
Ce volume présente les quatre « Sonnets terribles » non traduits par Pierre Leyris, et en particulier l’un d’eux le plus souvent été écarté dans des éditions anglaises à cause de sa grande violence. Grâce à ce volume, aucun poème majeur ne manque désormais au corpus français de l’œuvre de Hopkins.
Coll. Neige – 2005– ISBN 978-2-845-90060-8 – 15,5 €