La Transparence

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Image de couverture de Janos Ber

« Plus qu’aucune autre, écrivait Roger Munier dans sa préface à Naissance de l’invisible, l’œuvre déjà riche du poète qui dit en ces pages la lente et difficile « naissance de l’invisible » s’enracine dans l’expérience vécue. Sa voix parle à quiconque. » Et, dans son Bulletin de Théologie Littéraire, Jean-Pierre Jossua tentait une définition de la poésie du Tout proche: « La poésie de Gérard Pfister est arrivée à sa marurité. Comment la définir autrement qu’une poésie mystique pleine de pudeur ? »

La Transparence est constitué de seize suites, d’une forme assez comparables à celles du Tout proche, mais dont le propos s’apparente bien plus, en profondeur, à celui des Blasons du corps limpide de l’instant. Au reste, la « limpidité » qu’évoque le titre des Blasons n’est-elle pas le corps même de ce nouveau livre ?

La Transparence est tout à la fois ce qui est le plus clair et, par sa clarté même, insaisissable. C’est cette transparence-là, que nous habitons sans la voir, dont nous vivons sans le savoir, que s’efforcent de rendre sensible ces 16 suites.

Citons ici un extrait de la neuvième : « Ce qui / se connaît // comme néant / n’est rien // et pourtant / pourtant // se connaît /// Ce qui / se connaît // comme néant /est pure // transparence, / pure présence, // ici ne manque / rien, // et tout / a été perdu /// Ce qui / se connaît // comme néant // n’a pas besoin / de dieu // pour l’entendre // n’a plus besoin / de l’homme // pour parler, // un pur espace / de lumière ».

♦♦♦   Lire l’article de Gérard Bocholier

Coll. Les Cahiers d'Arfuyen – 2005 – ISBN 978-2-845-90065-3 – 13,5 €