« Irrémédiablement de la même étoffe, du même destin – ailleurs et autrement – face à nous-mêmes dans la différence infinie de celui qui s’exprime » (Le corps parle)
Né en 1951 à Tunis, Alain Suied, après deux premiers recueil parus au Mercure de France, Le silence (1970) et C’est la langue (1973), n’a publié dans les douze ans qui ont suivi qu’un seul livre, N’entre pas sans violence dans cette douce nuit (Gallimard), ensemble de traductions de poèmes de Dylan Thomas.
Sous le titre La lumière de l’origine ont paru l’an dernier aux Éditions Granit les poèmes écrits de 1973 à 1983. Le corps parle réunit les textes les plus récents d’Alain Suied, écrits en 1988 et 1989 – poèmes mais aussi confrontations poétiques avec le roman, la musique, la peinture.
Ils donnent l’état d’une recherche qui se situe au cœur même de la parole poétique actuelle, face à une civilisation violente, injuste et dépourvue de ressources sensibles ou spirituelles, face à l’objet de la Parole – indéfiniment approché, infiniment inaccessible.
Coll. Les Cahiers d'Arfuyen – 1989 – ISBN 978-2-903-94146-8 – 7,62 €