Requiem

167.jpg

Image de couverture de Nasser Assar

« Tout ce qui est livide, blafard. étrangement nous attire. Nous avons une alliance secrète avec ce monde qui n’ est pas ou n’est plus le monde. L’aube grise, le royaume des morts. »

Philosophe et écrivain, excellent connaisseur des traditions spirituelles occidentales et orientales mais aussi homme de méditation et de quête intérieure, nul ne pouvait mieux que Roger Munier s’affronter au thème de la mort. L’ensemble qu’il nous livre aujourd’hui sous le titre simple et ambigu de Requiem conjugue avec une particulière réussite cette rigueur austère de la réflexion et cette fluidité d’écriture qui font tout le prix des meilleurs écrits de Roger Munier.

La vie n’a pas les moyens de sa certitude, elle a seulement ceux de la corruption, qu’elle n’ose s’avouer ni nommer. « Nul corps n’est plus corps ajusté que le cadavre ».

« Qu’on se le tienne pour dit, écrit John Gelder dans une excellente lecture de Requiem. Le rien, l’abolition du corps, enseignent, et c’est considérable, la certitude de la fin. Voie dernière, qui ne mène nulle part, mais voie Royale en ce sens qu’elle est incontournable, et adhère aux cycles d’une nature souveraine. Et tout à fait édifiante pour celui qui aurait oublié où va la route. ‘Entre la rose et toi, il y a le vide de la rose et de toi’. En apothéose de ce recueil, Munier nous offre cet exquis parfum de sagesse orientale. »

Coll. Les Cahiers d'Arfuyen – ISBN 978-2-903-94141-3 – 7,62 €