Agnès Galand, dite AGNÈS DE LANGEAC

agnes de l

(1602 – 1634)

 

Agnès de Jésus a très peu écrit, quelques lettres seulement. Elle nous laisse plus que tout un témoignage de vie. Très populaire en France au XVIIe et XVIIIe siècles, elle a été oubliée ensuite. Il y a eu toutefois une grande fidélité à sa mémoire dans le Velay et dans la Compagnie de Saint-Sulpice.

Agnès naît au Puy le 17 novembre 1602, fille de Pierre et Guillemette Galand, troisième de sept enfants. Le père, maître coutelier, a pris grand soin de la formation de sa fille, tant au plan scolaire qu’au plan spirituel.

Toute jeune, Agnès est formée à la dévotion à la Vierge par son premier maître d’école. A huit ans, son père lui fait quitter l’école. Selon l’usage du pays, Agnès travaille dès lors à la dentelle à domicile. La même année, dans une intuition prophétique, elle découvre la consécration à la Vierge, précédant sans le savoir les grands témoins de l’école Française.

Dès sa petite enfance, Agnès a été formée à l’oraison par son premier confesseur jésuite,  s’inscrivant ainsi dans la lignée de Catherine de Sienne et de Thérèse d’Avila. Très tôt également, elle a été attirée par le service des pauvres et des malades. Jeune fille, elle a aidé volontiers les femmes qui devaient accoucher. Sa charité était inventive, courageuse, efficace.

Désirant se consacrer dans la vie religieuse, elle dut surmonter de nombreuses difficultés avant d’entrer dans le tout nouveau monastère de moniales dominicaines à Langeac. En 1623, elle prend d’habit comme sœur converse. L’emploi de la cuisine lui est confié. L’année suivante, elle devient sœur de chœur. Le 2 février 1625, elle fait profession religieuse et reçoit l’office de portière. Assumant de multiples épreuves et humiliations elle gardera le souci des pauvres et des malades.

Ayant quitté le Puy en 1627 le Père Arnaud Boyre n’a pu connaître la dernière mission d’Agnès. Appelée à prier pour la conversion de Jean-Jacques Olier, Agnès l’accueillit en juin 1634 et l’aida à progresser dans les voies spirituelles et à découvrir sa mission ecclésiale. Il devait ultérieurement fonder la Compagnie de Saint-Sulpice, vouée à la formation des prêtres.

Le dernier mot d’Agnès est d’inviter à l’humilité et l’obéissance : « Que l’amour de Jésus et l’humilité de Marie soient votre règle de vie ! », disait-elle à M. Olier. Le 12 octobre 1634, M. Olier est rappelé à Paris. Quelques jours après, le 19 octobre 1634, mort d’Agnès à l’âge de 32 ans.

OUVRAGES PUBLIÉS AUX ÉDITIONS ARFUYEN

Grand Mémoire sur Agnès de Langeac