(812 – 859)
Li Shang Yin est né en 812 ou 813 dans le Honan. Son père, qui appartient à une noblesse pauvre, occupe un poste officiel à Huo Chia puis dans d’autres villes du Sud-Est de la Chine. A la mort de son père, en 821, Li Shang Yin est recueilli par son oncle qui lui fait donner une éducation traditionnelle.
À seize ans ses talents littéraires lui valent d’être remarqué par un gouverneur militaire qui lui obtient un premier emploi. Il s’initie au style officiel dans lequel il parvient rapidement à une rare dextérité. En 833 il est pourtant recalé à l’examen littéraire qu’il passait à Chang An, capitale de la Chine impériale des Tang.
Après un long voyage dans le Shantung recalé à nouveau en 835, il commence à étudier le taoïsme et écrit des poèmes où s’exprime son indignation devant la dégradation du monde politique. Deux ans plus tard il est enfin admis à l’examen littéraire. De cette période datent certains de ses poèmes longs les plus célèbres.
Son protecteur meurt en 838 ; dès l’année suivante Li Shang Yin entre au service d’un officiel d’une faction rivale et épouse sa fille. Il est vivement critiqué pour ce reniement et, peut-être à cause de ses prises de positions politiques, échoue à l’examen qui devait lui permettre d’accéder à un rang supérieur.
Nommé successivement dans des fonctions très variées et souvent lointaines, il voyage d’un bout à l’autre du pays et fait preuve dans certaines affaires d’un grand courage et d’un sens aigu de la justice.
C’est vraisemblablement à cette époque qu’il fréquente des poètes tels que Po Chu Yi, son aîné de quarante ans, et Tu Mu, à qui est dédié dans ce recueil le poème intitulé Le conseiller Tu.
Après la mort de sa femme, en 852, il se retire dans la partie orientale du Szechuan et se consacre dès lors avec un intérêt croissant à l’étude du bouddhisme jusqu’à la fin de sa vie, en 859.
OUVRAGES PUBLIÉS AUX ÉDITIONS ARFUYEN