Sur les rives de Tibériade

Poèmes épars suivis de lettres et d’articles

Traduit de l’hébreu et présenté par Bernard Grasset

L’œuvre poétique de Rachel (1890-1931), qui lui vaut d’être considérée aujourd’hui comme une fondatrice de la littérature hébraïque moderne, est constituée de seulement trois recueils : Regain (1927) ; De loin (1930) et Nébo (posthume, 1932). Traduite en de nombreuses langues, cette œuvre a paru en français pour la première fois chez Arfuyen avec Regain (2006) et De loin, suivi de Nébo (2013), en édition bilingue hébreu-français et dans la traduction de Bernard Grasset.

Aux 114 poèmes de ces recueils s’ajoutent 30 poèmes épars dans diverses publications, mais aussi des articles et des lettres. Après avoir publié les trois grands recueils de Rachel, les Éditions Arfuyen publient sous le titre Sur les rives de Tibériade l’ensemble de ces poèmes épars, articles et lettres.  Ce titre est celui de son tout premier article, écrit en russe, à Odessa en 1919 alors que déjà la maladie apparaissait : « Ce n’est pas seulement un paysage, le lac de Tibériade, écrit-elle, ni un fragment de nature – le destin d’un peuple s’allie à son nom. Avec des yeux sans nombre il nous regarde des profondeurs de notre passé, avec mille lèvres il parle au cœur. » Ce paysage demeurera jusqu’à la fin son recours spirituel.

Les poèmes ici présentés en édition bilingue sont suivis de quatre lettres écrites de France, alors qu’elle faisait des études d’agronomie à Toulouse entre 1913 et 1916, ainsi que de trois poèmes épistolaires. Quant aux articles, leurs thèmes sont des plus variés : la vie des pionniers, la poésie, le théâtre, la littérature, les arts plastiques, la philosophie ou même saint François d’Assise en qui elle voit un frère des pionniers d’Israël « par leur attachement à la nature et à une pauvreté joyeuse ».

         Coll. Neige – 192 pages – 2021 – ISBN 978-2-845-90316-6 – 17 €