suivi de Le Fou, de Léon Bloy
Textes publiés en 1911 par Lucie Félix-Faure Goyau – Postface de Patrick Kéchichian
C’est Henri Michaux qui a marqué le mieux l’importance de cet illustre inconnu, Ernest Hello, aux sources de la littérature du XX° siècle : « J’ai aimé sans restriction ni explication deux hommes : Lautréamont et Ernest Hello. »
Hello placé, par un esprit aussi sagace et novateur que Henri Michaux, sur le même plan que le révolutionnaire Lautréamont, voilà qui devrait inciter à réfléchir !
Né à Lorient en 1828, mort dans cette même ville en 1885, Ernest Hello a inscrit toute sa méditation dans la lignée des grands mystiques rhénans. Traducteur de Ruysbroeck l’Admirable et d’Angèle de Foligno, auteur d’une œuvre importante restée de son vivant très largement inédite, il fut, selon son ami Léon Bloy « cette merveilleuse rareté qu’on appelle une âme, et , certes, l’une des plus vivantes, vibrantes et intensément passionnées qui se soient rencontrées sur notre planète »
Mais Ernest Hello est aussi, comme Barbey d’Aurevilly ou Villiers de l’Isle-Adam, un de ces personnages hors du commun qui témoignent par leur manière de vivre que cette vie n’est pas c e que que les conformistes de tout poil veulent en faire.
Le voici campé par Lucie Félix-Faure Goyau tel qu’il apparaissait au visiteur dans sa maison de Bretagne : «Je connais à Kéroman, au bout du vieux et sauvage jardin où l’Océan tout proche envoie des senteurs salines qui s’y mêlent au parfum des arbres, des herbes et des fleurs, une petite maison – petite et silencieuse comme celle de la prière – ou songeait, méditait, travaillait Ernest Hello » (Préface à l’édition originale des Prières et méditations, 1911).
♦♦♦ Lire l’article de Sébastien Lapaque
Coll. Les Cahiers d'Arfuyen – ISBN 978-2-908-82531-2 – 11,43 €